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Volkswagen-Troisième cycle de négociations salariales, la grève en ligne de mire

La direction de Volkswagen et les représentants des travailleurs entament jeudi un troisième cycle de négociations salariales, avec seulement dix jours pour parvenir à un accord avant que les syndicats n'envisagent des grèves sur les sites allemands.

Ces discussions concernent les salaires de 120.000 des 300.000 employés de Volkswagen en Allemagne, répartis sur six usines régies par une convention collective distincte.

Volkswagen a exigé une baisse de 10% des salaires, affirmant qu'il est urgent de réduire les coûts et d'augmenter les bénéfices pour rester compétitif et défendre ses parts de marché face à la rivalité des entreprises chinoises et à la baisse de la demande de voitures en Europe.

En réponse, les syndicats ont proposé mercredi de renoncer aux primes pendant deux ans et de créer un fonds pour financer une réduction temporaire du temps de travail dans les secteurs les moins productifs de l'entreprise. Ils estiment que ces mesures permettraient d'éviter les licenciements et de générer 1,5 milliard d'euros d'économies.

Ce fonds serait alimenté par une augmentation salariale de 5,5%, que les travailleurs placeraient dans le fonds par solidarité envers leurs collègues des secteurs de l'entreprise souffrant de surcapacité et dont les emplois seraient menacés. Les syndicats n'ont pas fourni de détails sur la manière dont ces économies seraient générées.

Cependant, cette proposition est conditionnée à l'engagement de la direction de ne pas fermer d'usines, une demande que Volkswagen a refusé d'accepter.

Si la direction rejette leur proposition, les syndicats - une force puissante chez Volkswagen qui contrôle la moitié des sièges au conseil de surveillance - exigeront une augmentation de salaire de 7% et aucune fermeture d'usine.

En cas d'insatisfaction de leurs demandes, une grève générale débutera le 1er décembre sur tous les sites allemands, marquant la première grande mobilisation chez VW AG depuis 2018, lorsque plus de 50.000 travailleurs avaient protesté pour des augmentations salariales.

"Nous nous félicitons de l'ouverture des représentants des travailleurs concernant les mesures sur les coûts du travail et les surcapacités. Nous entrerons dans un échange détaillé lors des négociations pour évaluer financièrement ces propositions", a déclaré Gunnar Kilian, membre du conseil d'administration, dans un communiqué.

De son côté, Thorsten Groeger, représentant du syndicat IG Metall, a affirmé qu'une solution au conflit salarial était encore possible d'ici Noël, à condition que la direction fasse un grand pas en ce sens.

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